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“Tout cadavre abandonné sur le sol (ou même inhumé ) ne tarde pas à disparaître (...). La conservation des chairs n' apparaît que dans certains cas ( exceptionnels ) que l‘on peut ranger sous le vocable général de momification (qu'elle soit naturelle ou artificielle) “ [3].
1 - Momies gallo - romaines et médiévales
Le laboratoire a été amené à s' intéresser à
des vestiges humains momifiés, dès 1970, lors de plusieurs
séjours effectués par R.Perrot au sein du Laboratoire de restaurations et de
recherches de Draguignan ( Directeur Abbé R. Boyer ) rattaché à l’Institut
d’Archéologie méditerranéenne ( Aix - en - Provence).
Les techniques précédentes se justifient ici par le degré de conservation médiocre que présente la plupart des inhumations habillées. L’humidité du sol a, en effet, entraîné une désagrégation partielle des ossements, avec par contre, une momification relativement satisfaisante de la matière organique. Le pourcentage assez élevé de sels d’arsenic, retrouvé au niveau du magma organique, laisse supposer qu’il s’agit de momification volontaire. On sait, en effet, qu’au Moyen - Age, les cadavres étaient, parfois, enduits d’un onguent contenant des arséniates, dans le but de les conserver. C’est par contre, vraisemblablement à une momification naturelle, que semblent dus les quelques corps momifiés de l’ossuaire de l’église Saint - Sorlin de Serrières, en Ardèche. Cet ossuaire est situé dans les combles du transept nord, au dessus de la chapelle latérale dédiée à Saint - Saturnin (même nom que Saint - Sorlin ). Il a été aménagé au début du XVIIIème à l'aide d’ossements plus anciens ( XIVème et XVIIème siècles ) provenant des caveaux de la nef centrale et disposés en charnier avec quelques momies dans le but vraisemblable d’être exposés au public ( selon une coutume d’influence méditerranéenne ) [1].
Le laboratoire s'est intéressé aux vestiges humains égyptiens momifiés, dès 1977 avec la mise sur pied d'une équipe de recherches comprenant des étudiants du Troisième Cycle en préparation du DERBH d’Anatomie. Le thème de ces recherches étant l’étude des collections d’Egyptologie du Musée Guimet de Lyon sous l’angle de l’anthropologie et de la paléopathologie.
[1]
Billard (
PM. ), 1982. Contribution à l'étude du peuplement de la vallée du Rhône et du
Massif Central. L'ossuaire de l'église Saint - Sorlin de Serrières ( Ardèche ).
Etude anthropologique cranio - maxillo - faciale, odontologique, démographique,
raciale et paléopathologique. Thèse pour le Doctorat en Médecine,
Lyon. [2]
Boyer ( R.), Arnaud ( G.),
Arnaud ( S.), Blanc ( A.), Fattori ( Y.) et Perrot ( R.), 1987.Vie et mort à
Marseille à la fin de l'Antiquité. Ville de Marseille, Atelier du
Patrimoine, 123 p. [3] Perrot ( R. ), 1974. Quelques remarques sur la momification.Bull. méd. lég.. et toxicol., 17, 6, 413—417 [4] Perrot ( R. ), Morel ( P.), Boyer (R.) et Fattori ( Y. ), 1971. Inhumations habillées du Haut Moyen - Age et sarcophage reliquaire à l’Abbaye Saint - Victor de Marseille.Travaux du Lab. de l’I.A.M. (Aix - en - Provence), Rapport préliminaire.
Révison de la page :02/07/2018
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