Apports de l'anthropologie dans le domaine de l'identification médico-légale :
illustration de son mode de progression
Année de soutenance : 2000
Maître de mémoire : R.PERROT
Auteur : Emmanuelle SIMOND
Conclusion du mémoire :
La chronologie et l'imbrication des différents procédés en matière d'identification s'avèrent être une excellente illustration des grands principes scientifiques. Trois étapes ont été fondamentales dans l'histoire du corps : le dépassement de l'enveloppe corporelle, l'introduction du raisonnement probabiliste grâce à l'Anthropologie et enfin l'approche des empreintes individuelles (anciennement digitales et plus récemment génétiques). Cependant la croissante technicité des méthodes (tant sur le plan de la quantité de matériel nécessaire que sur celui de la fiabilité) n'a pas entraîné l'abandon des procédés d'origine mais bien leur intégration au sein d'un protocole moderne et diversifié. Le second aspect à souligner semble être celui de la vulgarisation des découvertes scientifiques par une large diffusion médiatique et par une ouverture dans les milieux judiciaire et commercial. Malgré tout, le point fort qui se dégage de ce travail reste sans nul doute les apports anthropologiques et l'extraordinaire pluralité de cette matière. Cette dernière apparaît comme la plus adaptée à l'identification judiciaire puisque la plus à même de reconstituer l'environnement quotidien de l'individu c'est à dire son identité. Pourtant l'absence très fréquente de référence (donc d'une preuve du lieu entre corps et environnement social) entraîne l'échec des tentatives d'identification. L'incertitude d'une mort au sein d'une famille implique alors des problèmes d'ordre légal mais aussi et surtout d'ordre psychologique, tout comme le montre le travail de R. Petrouchine (2000).